Les équipes d’Asmodee m’ont fait la sympathie de m’envoyer le jeu de société Flatiron. Le titre est édité par Ludonova et est une création de Shei S., Isra C. et Weberson Santiago. Après l’avoir testé, voici mon avis.
Vidéo-règles de Flatiron
Matériel de jeu
La boîte d’une taille raisonnable présente une grande richesse de matériel. Il y a de gros piliers de 4 couleurs en bois, les divers tuiles d’étages du bâtiment, les plateaux de joueurs. Enfin, il y a une petite quantité de cartes pour les rues et les décrets pour les objectifs de fin de partie.
Il y a beaucoup d’icones dans ce jeu et la première partie peut être vraiment intense. Je vous déconseille fortement d’y jouer en étant fatigué. Je regrette que l’éditeur n’ait pas rassemblé l’ensemble des icones sur une seule page. Au lieu de cela, on doit naviguer dans le livret de règles en permanence.
Autre errata à signaler et qui semble confirmé via BoardGameGeek : le livret manque de clarté sur les décrets et ne précise pas pour chacun d’eux que les points ne sont gagnés qu’à la fin de la partie.
L’iconographie de plusieurs éléments de jeux pourrait être clairement améliorée. Si le jeu venait à être populaire, j’espère qu’en cas de reprint ça sera fixé par la suite.
Expérience de jeu
Une fois la première partie achevée, le panel des actions est plus clair. Sur les 5 zones entre les 2 plateaux il est à chaque fois possible de faire un de ces trois choix durant son tour :
- Gagner 2 dollars
- Réaliser les actions du lieu : le journal pour le city hall / les actions de haut en bas pour les 4 rues
- Acheter une carte décret (au city hall) / rue (dans les rues)
De plus à chaque étage de la tour en construction, un bonus est exploitable tant que l’étage n’est pas recouvert. L’un d’eux permet même de se poser au même endroit que son adversaire. En effet, comme tout bon jeu de pose d’ouvriers, 2 joueurs ne peuvent pas occuper la même case et cela peut créer de nombreux tours où les joueurs vont se déranger mutuellement avant que la situation ne se débloque souvent avec la pose d’un nouvel étage.
Le fait que les plateaux soient asymétriques est très chouette et permet aux deux joueurs de ne pas se focaliser sur les mêmes couleurs de piliers. Pour rappel on ne peut avoir qu’un pilier de chaque couleur par étage.
Jeu de pose d’ouvriers, on va devoir jongler entre les 5 lieux pour optimiser nos actions. On va très souvent être à court d’argent donc il faudra penser à glisser quelques cartes de gains d’argent dans nos rues.
Etant donné qu’on joue les actions de haut en bas, on va aussi devoir faire des choix en fonction des options à notre disposition. De nombreux points de victoire sont également en jeu en fonction du niveau de réputation de chaque rue. Et les points négatifs peuvent pleuvoir si on n’y fait pas attention. C’est sans doute là que l’écart de score entre les joueurs peut s’accentuer. Qui plus est, seules 3 cartes peuvent occuper une rue donc si vous intégrez une carte avec une réputation négative de 3, rattraper la chose peut s’avérer très complexe.
Au fur et à mesure de l’avancée des ajouts d’étages, certaines rues deviennent difficilement visibles étant donné que la vue est obstruée.
N’oubliez pas de mettre la première carte de chaque pile sous celle-ci à l’ajout d’un nouvel étage dans la tour.
Il y a une mécanique intéressante de consommation des jetons journaux qui remplacent ceux du city hall quand on utilise ceux qu’on a récupérés.
Conclusion et tarif de Flatiron
Flatiron est un bon jeu initié/expert pour 2 joueurs. Il a une belle richesse de matériel. Cependant, une aide de jeu avec le rappel de toutes les icones et une amélioration de l’iconographie et du livret de règles serait appréciable en cas de reprint. Plus le temps passe, plus il devient complexe de voir l’ensemble des rues, masquées par la tour qui monte.
L’éditeur parvient cependant à proposer l’ensemble pour un prix très accessible de 22.95€ sur Philibert et 22.50€ sur Playin.
